lundi 17 mars 2014

Biffure de l'extension 1 [refus bifurcation Retour présent]




Je suis fatiguée, je veux rentrer. Et elles rentraient, très lentement, à cause de la route sinueuse, en se remémorant la nouvelle passion éclose du matin et qui, avec le retour, s'estompait et allait tout à fait s'effacer devant celle qui allait naître dans la nuit et qu'il faudra, aussi, que Mathilde satisfasse. Merci ma fille.
  
Oui, car tu sais je suis navrée, ma fille, je ne voulais pas l'écourter. Mais ça fait mal merci et tellement ! me prend d’assaut et je lui cède ; maudite trop tardive lutte asymétrique je ne sais pas compter les handicaps – elle s'inquiète ma toute jeune ; elle fait comme si rien mais je l'ai vue regarder mes phalanges toutes blanches à serrer comme ça la cuvette tout du long route sinueuse entre massifs, et elle s'applique anticipe doucement vire à droite, c'est dangereux par ici – on regardera tout à l'heure ce qu'on peut trouver comme solution à l'ombre du noyer quand l'heure viendra des additifs protéinés et son ombre, celle du noyer, ce sera l'heure où elle s'allonge s'allonge jusqu'à lécher le vieux mur. Elle aura veillé à ma casquette ma crème solaire éconduira avec un simple coup d'oeil vers moi les téléphoneurs intempestifs au ton grec et leurs idiots "comment ça va ?" m'aura ôter la ceinture abdominale et refait les bas – contention jusqu'aux tempes, et ça cogne cogne à ramollir les os, ça travaille et ça craque et ça cogne encore – ne dira pas que j'ai maigri – encore. Et elle s'assombrira alors, puisque, encore sera venue l'heure que crissent les graviers. Et alors, elle nous laissera – c'est toujours à cette heure qu'elle me laisse à eux. Je sais que si je lève la tête, juste là-haut derrière le massif, mon cimetière me regarde. La nuit, je peux l'entendre battre du pied

 Pizzicato rondo.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire